Une saison sèche et relativement fraîche correspond à l’hiver européen, et couvre les mois de décembre, janvier et février. Pendant cette saison, l’Inde est occupée par des aires de hautes pressions, qui sont en fait des anticyclones subtropicaux, en position normale à ces latitudes. Le plus souvent ils sont séparés d’anticyclones semblables centrés sur l’Indochine par un col de pressions plus basses axé sur la baie du Bengale. L’anticyclone indien dirige ainsi un flux d’air qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre : il souffle d’ouest sur le nord du pays (plaine du Gange), puis du nord-ouest, puis du nord et du nord-est. Cette situation atmosphérique détermine les aspects du temps : l’air est sec, le ciel clair et les précipitations très faibles ou inexistantes. De jour, les températures sont assez fortes, généralement supérieures à 15° C dans le Nord, et à 20 ou 25° C dans le Sud. Par contre, les nuits sont fraîches, surtout dans le Nord. Il peut geler au Pendjab, et même dans la plaine du Gange, le thermomètre peut descendre jusqu’à 5° C plusieurs jours par mois. Ce refroidissement nocturne est de moins en moins marqué vers le sud, et la température moyenne de toute la péninsule méridionale est supérieure à 20° C, c’est-à-dire plus forte que celle de l’été parisien.
lus froid, le Nord (plaine du Gange et Pendjab) a une autre originalité : il arrive en effet que des perturbations atmosphériques assez faibles passent dans le courant d’ouest au nord de l’anticyclone et apportent quelques pluies, mais elles restent peu importantes : les tranches d’eau précipitées sont de l’ordre de 10 à 50 mm pendant le mois de janvier par exemple.
Cette saison est donc, dans l’ensemble, agréable, avec ses ciels clairs et ses températures clémentes.
Une période encore sèche et très chaude commence vers le début de mars. La circulation atmosphérique ressemble à celle de l’hiver, dans la mesure où des anticyclones encore marqués commandent les déplacements de l’air. Ils entretiennent des ciels clairs et des temps secs ; mais un certain nombre de faits nouveaux apparaissent. D’abord et surtout, l’action du soleil augmente, et les températures s’élèvent énormément, surtout dans l’intérieur de la péninsule et dans les plaines septentrionales. Dans les parties les plus continentales, les journées connaissent alors des paroxysmes thermiques, le thermomètre montant fréquemment au-dessus de 40° C. C’est la période des vents brûlants, des tourbillons de poussière, des terres desséchées, brunes sous le soleil.
Les nuits restent très chaudes et atteignent près de 30° C. Toute activité agricole est arrêtée et les gens aisés cherchent refuge dans les stations d’altitude aménagées par les Britanniques. Les régions côtières sont un peu moins chaudes, mais la forte humidité de l’air produit un temps désagréable, c’est la plus mauvaise période de l’année pour presque toutes les régions. Cependant, en mai et au début de juin, des dépressions commencent à se former dans l’intérieur de la péninsule, surtout au sud. Elles sont irrégulières, et affectent seulement les plus basses couches de l’atmosphère, mais elles attirent quelques vents marins dans les régions méridionales, et les pluies commencent à tomber le long des côtes sud-ouest, ainsi qu’au fond de la baie du Bengale.
La grande majorité des Indiens doit se contenter d'une nourriture réduite ; habituellement, dans le Nord, d'un peu de thé le matin, d'un légume épicé et de lentilles au déjeuner et au dîner, chacun des "repas" étant normalement accompagné de chappati et parfois de riz.
La saison des pluies, ou saison de la mousson, commence ainsi en juin dans le Sud, et se généralise à tout le territoire avant la mi-juillet. La circulation atmosphérique est entièrement différente de celle des saisons précédentes. Elle est commandée par une dépression semi-permanente et assez stable centrée le plus souvent au nord-ouest du pays, due à l’extrême échauffement de l’air pendant la période précédente. L’air tourne autour de cette dépression dans le sens inverse de celui des aiguilles d’une montre. Des vents d’ouest soufflent sur tout le sud du pays, tournent à sud, puis à sud-est et est sur la plaine du Gange. Il pleut alors abondamment : les masses d’air entraînées par ce mouvement sont humides, car elles ont, avant d’atteindre l’Inde, traversé tout l’océan Indien et, d’autre part, des ascendances ont lieu dans ces masses riches en vapeur d’eau, ce qui déclenche les précipitations. Ces ascendances ont deux causes : le relief, d’abord, provoque des pluies sur la côte ouest de la péninsule, où le courant humide aborde de front la barrière des Ghats, et sur les montagnes du Nord et leur piémont. D’autre part, des perturbations atmosphériques apparaissent dans le courant de mousson ; les plus importantes sont des dépressions mobiles qui naissent dans la baie du Bengale, et se dirigent vers le nord-ouest, traversant le nord du pays en cinq ou six jours, avant de se fondre dans la dépression stable du Pakistan. Il en résulte des pluies abondantes. On comprend ainsi la répartition des régions les plus arrosées : côte ouest de la péninsule, plaines orientales (Assam notamment) et pentes de l’Himalaya et des chaînes birmanes à cause du relief ; régions nord-est du socle péninsulaire, à cause du passage des dépressions mobiles. Les autres parties de l’Inde sont plus sèches, car le courant humide est moins perturbé, et l’une des deux conditions nécessaires à la pluie n’est pas réalisée. Le centre et l’est de la péninsule reçoivent quelques pluies, mais elles sont irrégulières et assez faibles, au total ; le nord-ouest, du Pendjab au Rajasthan, est encore plus sec : ici, le courant est non seulement peu perturbé, mais assez sec, car il n’arrive qu’après un long détour sur le continent. De plus, cette région est surmontée en altitude d’une aire de hautes pressions qui bloque les ascendances et empêche les précipitations. Pendant la saison des pluies, les températures fléchissent légèrement, surtout dans la journée : les maximums se situent autour de 30 à 35° C, et les nuits restent chaudes (environ 26° C).
Il arrive parfois que toute dépression disparaisse de l’ensemble du domaine indien. L’air s’écoule alors au-dessus du pays sans connaître de rotation, et, malgré l’humidité atmosphérique, les pluies sont absentes, sauf de la bordure himalayenne. Ces périodes sèches sont qualifiées de «situations d’interruption». Normalement, elles se produisent quelques jours par mois seulement. Mais il arrive qu’elles se prolongent pendant plusieurs semaines, et qu’elles se répètent plusieurs fois au cours d’une même saison des pluies. Ces sécheresses sont alors catastrophiques, et les conséquences en sont très graves. Les conditions dans lesquelles ces interruptions se produisent sont encore mal connues.
La saison qui suit celle de la mousson est caractérisée par un lent retour aux conditions de l’hiver, avec un rétablissement progressif des anticyclones, donc une réapparition des temps secs sur l’essentiel du pays. Cependant, cette période est moins sèche et moins chaude que celle qui précède la mousson, si bien que l’activité agricole peut se prolonger. De plus, les régions sud-est de la péninsule reçoivent alors des précipitations plus abondantes qu’en plein été : elles sont affectées par des dépressions qui viennent de la baie du Bengale et ont une trajectoire méridionale, alors qu’au moment où la circulation de mousson était pleinement établie, elles étaient baignées par de l’air humide, mais non perturbé.
« Avec mon mari et nos enfants, nous sommes partis faire le tour de l’Inde en un mois en novembre, et nous en revenons des sourires sur le visage et de la joie dans nos cœurs ! L’agence de Bobby nous a permis de réaliser ce rêve dans de très belles conditions et nous les en remercions. A ne surtout pas louper lors de votre séjour : les tigres de Ranthambore, le Taj Mahal au coucher du soleil, les ablutions dans le Gange au petit matin à Varanasi et le train ! »
Sofia – Italie