De 1916 à 1920, Gandhi devient très vite le grand leader indien. Jusqu’en 1948, l’essentiel de la vie politique indienne est axé sur lui. En fait son action sera multiple (politique, réformes sociales, purification morale). On peut néanmoins ramener à deux thèmes essentiels l’action du Mahatma : la lutte contre les injustices sociales et celle contre l’empire britannique.
Inégalités et injustices étaient nombreuses en Inde : misère quasi générale (surtout chez les ruraux), injustice de la condition féminine, situation des Intouchables, intolérance mutuelle régissant trop souvent les rapports entre hindous et musulmans. L’une des particularités de Gandhi est de mener conjointement les luttes politiques et sociales.
En 1916 - 1917, il est amené à prendre la défense de deux groupes défavorisés : les paysans travaillant pour les planteurs d’indigo dans la région du Champaran et les ouvriers du textile d’Ahmadabad. Dans ces deux cas Gandhi utilise avec succès la non-violence, la désobéissance civile et le jeûne, lors de la grève à Ahmedabad, qui a pour but de faire pression sur les patrons, en s’adressant à leur cœur, et sur les ouvriers, dont la détermination faiblissait.
Toute sa vie, Gandhi reste attaché au khadi (toile de coton) et au mouvement Svadeshi (de svadesh, soi-même) et particulièrement de 1925 à 1927 et de 1932 à 1935. Il poursuit un double but : frapper la Grande-Bretagne dans son commerce extérieur et promouvoir la fabrication et la vente des produits de l’artisanat local. Cet objectif présentait des avantages : amélioration du niveau de vie rural, création d’une solidarité entre villes et campagnes (les citadins étant exhortés à acheter du tissu khadi), revalorisation du travail manuel (en cela, il se montre le disciple de Ruskin).
La lutte contre l’intouchabilité est une préoccupation constante chez Gandhi. Il s’attaque seulement à l’intouchabilité et non au système des castes (division de la société indienne en groupes héréditaires hiérarchiques). Il considère cette discrimination comme indigne d’une nation aspirant à la liberté. Pour lui, le svaraj (indépendance) sera impossible tant que subsistera cette malédiction qu’est l’intouchabilité. Sa lutte redoubla quand la Grande-Bretagne, après la IIe Conférence de la table ronde (Londres, sept. 1931), décida la création de collèges électoraux séparés pour les Intouchables. Le Mahatma protesta contre cette mesure qui, selon lui, ne ferait que confirmer leur statut d’infériorité en instituant une ségrégation électorale. Un échange de lettres avec le gouvernement britannique n’ayant abouti à aucune solution et le projet de loi ayant été adopté, Gandhi décida (sept. 1932) de commencer un jeûne qui ne prendrait fin qu’avec sa mort. L’émotion qui s’empara du pays amena les dirigeants et les chefs religieux à négocier un accord après avoir difficilement convaincu B. R. Ambedkar (principal leader intouchable) : le pacte de Poona, tout en augmentant le nombre des sièges réservés aux Intouchables, supprimait la notion d’électorat séparé. Bien que moins spectaculaire, l’action de Gandhi se poursuivit soit symboliquement (il appelle son hebdomadaire Harijan = enfant de Dieu, nom qu’il avait donné aux Intouchables), soit concrètement. À partir de 1937, il exercera des pressions sur les ministres congressistes pour qu’ils abolissent légalement les incapacités sociales des Intouchables.
« Avec mon mari et nos enfants, nous sommes partis faire le tour de l’Inde en un mois en novembre, et nous en revenons des sourires sur le visage et de la joie dans nos cœurs ! L’agence de Bobby nous a permis de réaliser ce rêve dans de très belles conditions et nous les en remercions. A ne surtout pas louper lors de votre séjour : les tigres de Ranthambore, le Taj Mahal au coucher du soleil, les ablutions dans le Gange au petit matin à Varanasi et le train ! »
Sofia – Italie