En dépit du terme «moghol», dérivé de «mongol», qu’on lui applique, la dynastie qui règne en Inde de 1526 à 1858, avec des fortunes diverses, n’est pas considérée par les historiens comme étant d’origine mongole. Bien que prétendant descendre lointainement, et par sa mère, de Chingiz khan (Gengis khan), Baber, le fondateur en Inde de la dynastie moghole, était un Turc Chaghatai, qui, par son père, descendait de Timur-Lang (Tamerlan), Turc Barlas régnant à Samarcande à la fin du XIVe siècle et qui envahit l’Inde en 1398. Le déclin de la puissance timouride dans le Turkestan est la cause directe de l’émergence, en Inde, de l’Empire dit moghol, puisque Baber, chassé de son domaine du Ferghana par l’invasion des Uzbeks, s’établit à Kaboul et, informé des difficultés d’Ibrahim Lodi à Delhi, occupe Lahore en 1524. La victoire de Panipat, le 21 avril 1526, lui ouvre la route de Delhi.
L’Empire moghol se maintient en Inde pendant plus de trois siècles et quatre souverains se succèdent de père en fils en l’espace de cent cinquante ans (1556 - 1707), permettant ainsi une remarquable stabilité de l’administration et un épanouissement, parfois somptueux, de la vie sociale et culturelle. C’est à propos de ces quatre empereurs Akbar, Jahangir, Shah Jahan, Aurangzeb, qu’on a pu utiliser l’expression de «Grand Moghol». Si Baber, en instaurant la dynastie moghole, est devenu une figure majeure de l’histoire universelle, Aurangzeb, le dernier Grand Moghol, doit être tenu - tel est le jugement du poète-philosophe Iqbal, père spirituel du Pakistan - pour «le fondateur de la nationalité musulmane en Inde».
Dans toutes ses manifestations - architecture, peinture, arts mineurs -, l’art des Moghols témoigne de qualités très attachantes : équilibre et mesure, somptuosité discrète et raffinée, soin dans l’exécution. Il est également doté d’une originalité certaine qui lui a permis, à partir de formules empruntées tant à la Perse qu’à l’Inde, de créer un style particulier, lequel a lui-même largement influencé les cours princières de l’Inde hindoue du XVIIe au XIXe siècle.
« Avec mon mari et nos enfants, nous sommes partis faire le tour de l’Inde en un mois en novembre, et nous en revenons des sourires sur le visage et de la joie dans nos cœurs ! L’agence de Bobby nous a permis de réaliser ce rêve dans de très belles conditions et nous les en remercions. A ne surtout pas louper lors de votre séjour : les tigres de Ranthambore, le Taj Mahal au coucher du soleil, les ablutions dans le Gange au petit matin à Varanasi et le train ! »
Sofia – Italie