Né dans une riche famille, éduqué en Angleterre, Jawaharlal Nehru fut, dès l’âge de vingt-trois ans, un militant du mouvement national contre l’autorité britannique en Inde. À la veille de l’indépendance, il devint le leader politique le plus important de son pays, après Gandhi. Entre-temps, il avait fait neuf séjours en prison. Après l’indépendance de l’Inde, Nehru fut celui que Gandhi choisit pour présider aux destinées de son pays et il occupa ce poste pendant dix-sept ans. Depuis Ašoka (IIIe siècle av. J.-C.), l’Inde n’avait plus jamais été une unité administrative gouvernée par un seul centre et dominée par un seul homme comme ce fut le cas sous Nehru et, après la mort de Gandhi, plus personne en Inde ne fut idolâtré comme il le fut.
Jawaharlal Nehru, fils unique de Motilal Nehru, naquit à Allahabad. Après des études à Harrow, il suivit les cours de sciences naturelles à Cambridge et de droit à Londres. Il retourna en Inde en 1912, année où, pour la première fois, il assista à une session du Congrès national indien. Quatre ans plus tard, il fit la connaissance de Gandhi à la session du congrès qui se tenait à Lucknow. La même année, il épousa Kamala Kaul, et leur unique enfant, Indira (qui allait être Premier ministre de l’Inde de 1967 à 1977 et de 1980 à 1984), naquit en 1917.
En 1921, il fut envoyé en prison pour avoir refusé d’obéir à des ordonnances gouvernementales qu’il estimait injustes. Cinq ans plus tard, il revint en Europe, où il séjourna jusqu’à la fin de 1927. En tant que représentant du Congrès national indien, il assista en février 1927 au Congrès des nationalités opprimées qui se tenait à Bruxelles. Au cours de ce séjour en Europe, il rencontra Romain Rolland et le poète dramaturge allemand Ernst Toller. Il fit également la connaissance de Mme Sun Yat-sen au congrès de Bruxelles. Nehru devint membre de la Ligue contre l’impérialisme qui était née de ce congrès, mais, par la suite, il en fut exclu, parce qu’il approuvait la trêve acceptée par Gandhi et le vice-roi anglais en 1931. À l’invitation des autorités soviétiques, il se rendit à Moscou pour le dixième anniversaire de la révolution d’octobre.
En 1929 il fut appelé à la présidence du Congrès national indien à sa session de Lahore. C’est à cette même session qu’il fit le serment de Purna Swaraj donnant pour objectif du mouvement l’indépendance complète de l’Inde. Seul parmi les leaders du congrès, il prit fermement position contre le fascisme et le nazisme. De fait, il refusa l’invitation officielle de l’Italie en 1936 et celle de l’Allemagne en 1938. Par contre, il accepta l’invitation de l’Espagne en 1938. L’année suivante, Nehru se rendit en Chine pour montrer sa solidarité avec le peuple chinois dans sa lutte contre l’impérialisme japonais.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Nehru et d’autres leaders nationalistes furent emprisonnés en raison du vaste mouvement qui s’était organisé autour de la déclaration Quit India du congrès de 1942. Après la guerre, le gouvernement travailliste en Angleterre comprit immédiatement que, du fait de la victoire des forces antifascistes et socialistes dans le monde entier et de la rapide montée du mouvement nationaliste qui, en Inde, menaçait d’échapper au contrôle des leaders traditionnels (comme ce fut le cas pendant l’héroïque mutinerie des matelots indiens de la Royal Indian Navy en 1946), l’intérêt des classes dirigeantes anglaises exigeait que le pouvoir en Inde soit remis aux mains des leaders du Congrès.
En conséquence, le pouvoir fut transféré au Congrès en 1947 ; mais auparavant, le gouvernement britannique avait partagé la péninsule entre l’Union indienne et le Pakistan, sous la pression exercée par la ligue musulmane, fondée quarante ans auparavant. Cette ligue avait pris un grand ascendant sur les musulmans à cause du parti pris hindou des leaders du Congrès, mais aussi à cause de la politique du «diviser pour régner» qui était celle du gouvernement britannique. Nehru devint Premier ministre de l’Inde et le resta jusqu’à sa mort, le 27 mai 1964.
« Avec mon mari et nos enfants, nous sommes partis faire le tour de l’Inde en un mois en novembre, et nous en revenons des sourires sur le visage et de la joie dans nos cœurs ! L’agence de Bobby nous a permis de réaliser ce rêve dans de très belles conditions et nous les en remercions. A ne surtout pas louper lors de votre séjour : les tigres de Ranthambore, le Taj Mahal au coucher du soleil, les ablutions dans le Gange au petit matin à Varanasi et le train ! »
Sofia – Italie