Grand amateur d’art, Babur mourut en 1530 ; il n’eut donc pas le temps d’influencer l’art indien, mais il transmit son goût des œuvres d’art à ses descendants. Son fils Humayun, chassé de son royaume par un prince indo-afghan, se réfugia chez le roi de Perse, Shah Tahmasp. Il y fit la connaissance d’un peintre, élève de l’école de Behzad, Mir Sayyid Ali, qu’il engagea et emmena à Delhi en 1555 lorsqu’il reconquit son trône. Il lui commanda l’Amir Hamza Nameh, œuvre en douze volumes contant la vie de l’oncle du prophète Mohammed. L’exécution de cet ouvrage dura vingt-cinq ans. Mir Sayyid Ali employa de nombreux artistes étrangers et indiens ; son œuvre fut continuée par Abd-us-Samad de Chiraz qui, lui-même, s’entoura d’artistes indiens. De ce fait, l’Amir Hamza Nameh peut être considéré comme le point de départ d’une nouvelle école de peinture : l’école moghole. Akbar, fils de Humayun, régna un demi-siècle. Il fonda, dans sa capitale Fatehpur Sikri, un atelier de peinture qu’il visitait chaque semaine et où il décernait des récompenses. La spécialité de cet atelier fut le portrait et l’enluminure de manuscrits sous la direction de Mir Sayyid Ali et Abd-us-Samad qui s’adjoignirent des collaborateurs de toutes nationalités, mais surtout indiens. Certains devinrent célèbres, tels Basawan, Kesu et Miskina. Akbar reçut à sa cour des jésuites, admira l’art chrétien et fit copier des gravures et des tableaux européens.
Jahangir, son fils et successeur (1605 - 1627), fut également un protecteur des arts. Il épousa Nur Jahan et abandonna la direction de l’empire pour se consacrer à la philosophie et aux arts. Il possédait de nombreux manuscrits illustrés et employa des artistes célèbres, tels Abu’l Hasan, Ustad Mansur, excellent peintre animalier, Farrukh Beg, Mohammed Nadir de Samarqand et Govardhan, spécialiste de scènes de palais, fêtes et réceptions.
Sous le règne de son fils Shah Jahan (1627 - 1658), la splendeur de la cour moghole atteignit son apogée. La peinture continua la même tradition qu’elle avait suivie sous Jahangir avec Manohar et Govardhan. Il y eut d’excellents portraitistes : Mir Hashim et Bichitr.
Aurangzeb, successeur de Shah Jahan, mena une vie austère, s’adonna aux pratiques de la religion musulmane et adopta une politique de non-tolérance favorisant les musulmans. Il détruisit une quantité d’œuvres d’art, mais fit faire en revanche de nombreux portraits de lui-même. Après sa mort, en 1707, le démembrement de l’Empire moghol se poursuivit pendant tout le XVIIIe siècle, ce qui favorisa le développement des écoles rajasthani et pahari.
L’engouement des Moghols pour l’illustration peinte, à l’instar des Persans, trouva un terrain très favorable dans l’Inde, où la peinture narrative fut à l’honneur dès les époques les plus anciennes. Elle y est pratiquée non seulement par des artistes professionnels, mais aussi par des gens cultivés et même parmi le peuple ; encore actuellement, à l’occasion de cérémonies telles que le mariage, les femmes exécutent à l’aide de poudres colorées des motifs décoratifs et symboliques (alpona) sur les murs et sur le sol de leurs maisons. Le traité de peinture le plus ancien, le Visnudharmottara (VIe – VIIe s.), décrit minutieusement les procédés, les formats, les sujets traditionnels et, au-delà d’une codification très poussée, témoigne d’une observation attentive de la nature et s’attache à rendre le rythme et le mouvement de la figure humaine.
« Avec mon mari et nos enfants, nous sommes partis faire le tour de l’Inde en un mois en novembre, et nous en revenons des sourires sur le visage et de la joie dans nos cœurs ! L’agence de Bobby nous a permis de réaliser ce rêve dans de très belles conditions et nous les en remercions. A ne surtout pas louper lors de votre séjour : les tigres de Ranthambore, le Taj Mahal au coucher du soleil, les ablutions dans le Gange au petit matin à Varanasi et le train ! »
Sofia – Italie