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Mariage et vie commune

Le droit, essentiellement coutumier, qui déterminait avant l'indépendance les conditions du mariage et de la vie commune a été profondément modifié, normalisé et moralisé après 1947 dans le sens de la protection de la femme. La polygamie est interdite depuis 1955 sauf aux musulmans qui peuvent avoir quatre femmes comme l'islam le leur permet ; depuis quelques années cependant, les fonctionnaires musulmans ne sont pas autorisés à prendre plus d'une épouse. Dans la pratique la plupart des musulmans se contentent aujourd'hui d'une seule femme et la polygamie a ainsi généralement disparu. L'âge minimum du mariage a été fixé à 18 ans pour les filles et 21 pour les garçons. Les mariages d'enfants sont en fait encore pratiqués, mais à une échelle réduite. Le célibat est à peine supérieur à un individu sur dix.

Le mariage est en effet la grande affaire de la vie indienne dans tous les sens de ce terme. La plupart des unions sont préparées et organisées de longue date par les parents qui se soucient de trouver un mari pour leur fille ou une épouse pour leur fils qui réponde aux exigences de caste, de sous-caste, de fortune, d'éducation, de religion d'origine géographique, de couleur de peau, de milieu familial et professionnel qui leur paraissent souhaitables. Les annonces matrimoniales traduisent ces préoccupations et davantage le souci d'ouvrir le marché au maximum que le désarroi des marieurs. Les enfants se soumettent dans la majorité à ces pratiques et bien souvent ne se connaissent guère avant la cérémonie qui doit les unir. Les garçons partis à l'étranger faire des études ou commencer leur carrière reviennent au pays pour épouser la fille qu'on leur aura choisie. L'affaire décidée après de longues délibérations est généralement menée tambour battant ; le jour et l'heure de la cérémonie sont fixés après avoir consulté les pandits et les horoscopes ; ni fiançailles, ni flirt. Mais tous les jeunes n'acceptent pas cette situation ; les exigences traditionnelles ne leur paraissent pas correspondre à celles de la société contemporaine comme le prouvent d'autres annonces matrimoniales, de plus en plus nombreuses qui sont, elles, de portée véritablement révolutionnaire quand elles déclarent que ni la caste, ni la couleur ne seront prises en considération, mais bien plutôt l'éducation et l'ouverture d'esprit. Cette attitude ne se manifeste toutefois de manière significative au nord de l'Inde que dans les milieux urbains et semi-urbains de Calcutta et de Delhi dont les mœurs sont influencées par l'Occident.

Un mariage indien est une affaire coûteuse. Bien que le législateur ait interdit en 1961 le fait de demander ou prendre une dot, la constitution de cette dernière par les pères et mère de l'épousée, mais aussi par ses frères et sœurs le cas échéant, représente fréquemment une lourde charge, la dot sera d'autant plus importante qu'elle revêtira un aspect compensatoire. Sa composition varie : argent, saris, bijoux, mobilier du ménage, instruments de cuisine, etc. A cette charge s'ajouteront les dépenses de la cérémonie proprement dite qui peuvent être très élevées. De nombreuses familles indiennes s'endettent dramatiquement pour le mariage de leurs filles auquel elles sont parfois obligées de renoncer plutôt que d'avouer leur pauvreté.

La cérémonie nuptiale indienne est sans doute l'une des plus belles du monde. Le faste qui l'entoure peut être considérable : c'est alors une fête de couleurs et de lumières et un débordement de nourritures auxquels sont conviés les parents et les amis les plus lointains. Mais les rites mêmes du mariage, qui peuvent durer plusieurs heures chez les hindous qui ont hérité des traditions védiques ou chez les sikhs, qui s'en sont inspirés, sont admirables, qu'il s'agisse de l'échange de guirlandes de fleurs entre les futurs époux, du contenu de leurs promesses ou de la marche autour du feu sacré (ou du Granth Sahib pour les sikhs).

Les rapports entre les époux ne correspondent absolument pas à l'image que l'on s'en fait en Occident où l'on s'imagine que la femme indienne est dominée par son mari en confondant le respect extérieur, le dévouement ou l'affection avec la soumission. Si le mari de la femme indienne est un dieu, elle en est la maîtresse et son intervention est déterminante pour toutes les décisions importantes qu'il conviendra de prendre pendant la vie commune, à commencer par le contrôle total des finances du ménage. Elle est la conseillère quotidienne écoutée de son mari dans toutes ses démarches quel qu'il soit et quoi qu'il fasse et l'indépendance qu'elle prend aujourd'hui à l'égard de sa belle-famille renforce encore son pouvoir. Les progrès de l'éducation des filles leur donnent également une autorité plus grande qu'elles sauront exercer dans leurs fonctions d'épouse. La femme indienne va cependant aujourd'hui au-delà de cette ambition d'être l'entière compagne de l'homme dans son travail et ses loisirs et s'engage pour elle-même dans la vie active où elle est capable d'assumer les plus grandes responsabilités ; limités d'abord à un petit nombre, les exemples sont devenus très nombreux dans les années 30-40 ; ce sont maintenant des statistiques : un cinquième des femmes en âge de travailler occupent des emplois rémunérés. C'est peu comparé aux chiffres de l'Occident, c'est beaucoup si l'on se penche sur le passé récent. Un équilibre fondamental est en train de se défaire.

Autorisé dès 1955 en cas d'abandon du foyer, de cruauté, d'adultère, si l'un des conjoints est atteint de la lèpre, d'une maladie mentale, d'une maladie vénérienne ou s'il renonce à la vie dans la société pour se retirer dans un ashram ou un ermitage, grandement facilité en 1976 par le recours licite au consentement mutuel, le divorce n'est encore demandé que par 0,1% environ des couples mariés, appartenant pour la quasi-totalité aux milieux urbains occidentalisés. En dépit de ses facilités, la communauté musulmane ne le pratique pas beaucoup plus que les milieux traditionnels dans leur ensemble.

Les veuves, enfin peuvent se marier. Elles ne sont plus frappées par l'ostracisme qui s'abattait sur elles au sein même de leur belle-famille jusqu'aux années 30 et qui a très largement disparu sauf dans les régions les plus reculées, celles-là même où précisément l'on pratique encore le mariage des jeunes enfants.

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