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Le corps et la vie sexuelle

La philosophie indienne nous dit qu'il faut dominer son corps pour qu'il ne nous domine pas : les exercices physiques et le yoga feront par conséquent normalement partie de la vie de tous ceux qui ont pris conscience de cet impératif. Tous les arts de l'Inde nous parlent de la vie sexuelle. Toutes les philosophies d'interprétation abstractive ou comparative n'empêcheront pas le lingam de représenter partout le sexe mâle et le yoni le sexe féminin sous la forme la plus naturelle.

Le sexe et la beauté du corps sont étroitement associés aux expressions les plus anciennes et les plus nombreuses de la civilisation indienne, qu'elles s'appliquent aux dieux ou aux hommes. La sculpture des temples de Khajuraho, de Bhubaneshwar et du grand char du Soleil à Puri en porte le témoignage le plus émouvant. Les danses indiennes sont pleines de provocations ; nul ne peut ignorer la très grande sensualité de la musique et même du chant. La miniature d'influence persane qui se développe à partir du XVIème siècle s'exprime dans les scènes érotiques et courtoises de la vie hindoue. Le jeu des corps tient une grande place dans la littérature : les Kama Sutra de Vatsyayana, ou stances d'amour, écrits entre le I er et le VIème siècle de notre ère, sont un traité d'art sexuel universellement connu. Les amours de Krishna et de Radha ont suscité l'inspiration des peintres et des poètes. Les hindous ont suivi jusqu'au XVème siècle une existence à laquelle s'imposait sans doute une certaine retenue personnelle, mais aucune pruderie comme le prouve encore le style de vie des villages les plus isolés ou des communautés tribales. La notion de péché de la chair était totalement absente des conceptions dominantes. La tentation de l'infidélité conjugale trouvait une solution dans la polygamie. La profession de courtisane n'était pas méprisée comme elle l'est aujourd'hui et les temples avaient leurs prostituées sacrées que les dieux partageaient volontiers avec les hommes...

Mais un grand-voile pudique s'est abattu sur la société dont la première manifestation a été la burkah derrière laquelle les musulmans ont fait disparaître leurs femmes en dénonçant comme impudique et scandaleuse l'exposition d'une partie quelconque de leur corps. Les hindous, dominés par les Moghols, particulièrement dans le nord du pays, en ont adopté les coutumes en imposant à leurs propres épouses et à leurs filles nubiles de se cacher le visage derrière la ghungat constituée par un pli du sari ou de l'écharpe, la dupatta. Aussi bien étaient-elles ainsi mieux protégées des appétits divers. Une partie importante de la statuaire féminine ou érotique a été détruite à cette époque en dehors même des interdits du Coran sur la représentation humaine ;les seins et les organes sexuels en ont été les premières victimes. La morale chrétienne, imposée par l'Occident, suivie par les Britanniques et démesurément amplifiée sous le règne de Victoria, a fini de transformer la majorité des Indiens en un peuple pudibond. Les sujets sexuels sont tabous ; la virginité des femmes reste le bien le plus précieux ; les jeunes gens ne se font la cour que très rarement et toujours à bonne distance ; les villageoises apeurées se cachent le corps et le visage à l'approche du premier mâle inconnu. Les musulmanes continuent, dans leur ensemble, de porter la burkah de leurs ancêtres comme on peut le constater au Cachemire. La bourgeoisie, petite et moyenne, qui conserve l'image d'une Angleterre victorienne, pourtant bien dépassée, affecte une pudeur extrême tandis que ses femmes se délectent dans les romans à l'eau de rose. D'une façon générale, l'intimité des couples est difficile dans les grandes familles, compte tenu des conditions de logement. Le respect du rite ou les espoirs de la fécondité paraissent seuls justifier les libations des lingams et les attouchements des yonis de bois ou de pierre. Du Mahatma Gandhi à Moraji Desai, le contrôle des sens et l'abstinence sexuelle sont donnés en exemple par ceux qui convient les hommes à se consacrer à d'ambitieuses missions politiques ou sociales. Les arts figuratifs contemporains ne se hasardent qu'avec prudence à représenter les corps nus. Et cependant, cette pudeur n'est pas générale. Elle est réservée aux lieux publics et à l'inconnu. Elle est moins grande dans le Sud que dans le Nord, où l'islam et la Grande-Bretagne se sont particulièrement imposés. Les villes sont moins sévères que les campagnes. Les jeunes qui s'émancipent lentement de la tutelle des parents y trouvent plus de facilité pour s'y rencontrer et pour s'y fréquenter. Les étudiants retrouvent des étudiantes accortes et délurées. Les citadins ont fréquemment des relations sexuelles prémaritales ou extra-maritales. Les dancing-girls offrent avec une délicatesse artistique ce que les innombrables prostituées mettent à la disposition des clients les moins riches dans les bouges des quartiers réservés. L'infime jet society copie les mœurs de l'Occident et les femmes deviennent alors volontiers provocantes et audacieuses quand le pli du sari tombe au-dessous du nombril ou que le pantalon serre les formes à en éclater.

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Sofia – Italie

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